Interview vidéo – MARTA TENAGLIA : J’ai donné la priorité aux émotions à l’état le plus brut possible

« After Verecondia » est le nouvel album de Marta Tenaglia, un disque qui est la voix de la renaissance de l’auteure-compositrice-interprète milanaise.

En fait, c’est une nouvelle Marta qui raconte son histoire à travers des mots et de la musique, toujours fidèle à elle-même mais plus libre. Une artiste qui s’est regardée profondément sans prendre de raccourcis, arrachant les couches superflues et manifestant son âme dans dix chansons d’une pureté mordante, indomptable et courageuse.

Marta a creusé profondément en elle-même, avec ténacité et effort, et en est ressortie avec dix diamants sous la forme d’une chanson.

Il a décidé de les montrer tels qu’ils sont, dans toute leur douloureuse et merveilleuse authenticité. Enfin sans honte, ce sentiment qui a longtemps rigidifié et limité son essence, car il gêne souvent celle de beaucoup.

Cet album est une pause pour moi. L’artiste raconte.

Elle est née de l’envie de travailler sur et dans les contrastes, l’incohérence, la complexité.

Je crois que l’une des choses les plus difficiles dans la vie est de reconnaître sa propre beauté dans sa propre disharmonie et sa multiplicité.

Dans les chansons, j’ai essayé de garder les émotions à l’état brut, sans les filtrer ni les lisser pour les rendre plus durables pour l’auditeur – ce que j’ai toujours fait, en essayant de protéger les autres de mes émotions.

J’ai ressenti le besoin de créer un espace où je pourrais les célébrer tous car ils sont valables pour exister.

LA GENÈSE

Entièrement écrit et composé par Marta Tenaglia, qui a également supervisé sa production avec Federico Carillo, à l’exception de la chanson Bambi produite par Carillo avec ELASI et Cucina Sonora, avec After Verecondia l’auteur-compositeur-interprète réapparaît – comme dans l’album œuvre d’art qu’elle émerge de la surface de l’eau – entre de doux éclats d’électronique et des sons irisés et polymorphes cousus sur des paroles personnelles, intimes et intenses.

Un univers musical qui fait de l’expérimentation son fil conducteur, avec des rythmes enveloppants à l’image de sa voix, murmurée et veloutée, capable de piquer dès la première écoute.

Marta s’éloigne de la notion de « beau » entendu comme harmonieux, agréable, agréable. Pour moi, la beauté explose dans mon cœur, comme il le chante dans le morceau de clôture de l’album qui contient ses intentions. Il revendique le droit à l’incohérence et à la recherche, il rejette et dépasse toute zone de confort. Il a cherché – et trouvé – sa musique intérieure, le son capable de refléter son âme.

Marta jette le masque de la pudeur que la société nous écrase au visage, cette peur du blâme qui nous pousse à adopter une attitude réservée, modeste et craintive, et est libre de voler.

Il ne suit plus les modèles, il ne s’adapte plus au rythme des autres. Il embrasse sa vie en se débarrassant de cette honte paralysante, de ce sentiment d’insuffisance brûlante insufflé de l’extérieur, de ce sentiment de jugement constant qui pèse sur chaque mouvement, pensée, action. Elle montre ses vulnérabilités et ses émotions comme des bijoux précieux, avec une grande conscience personnelle et artistique, alimentée par un désir de partage et de libération.

Nous avons interviewé l’auteure-compositrice-interprète milanaise, voici son histoire :

L’ENTREVUE VIDÉO

PISTE PAR PISTE

L’album est un voyage, un jeu de miroirs entre les reflets et les émotions qui l’ont conduite à la pleine conscience d’elle-même.

Il s’ouvre avec Circéune explosion de colère : cette colère sacrée qu’il faut sanctifier, écouter et regarder, qui permet de réagir et de ne pas se laisser noyer par le monde, par le patriarcat, par les relations toxiques.

Cette même colère qui, brillante, le sauve et le fait prendre son envol, se libérant des poids et des décombres du passé, retrouvant le chemin du retour, comme il le chante aussi dans Alouettes.

Fenêtre c’est une bouffée d’air frais qui vous aide à prendre les décisions les plus difficiles, à oxygéner votre conscience et à laisser sortir les situations douloureuses de votre vie.

Marbre il explore plutôt le mystère du deuil et l’importance de se reconnaître vivant dans son être, temples de la fragilité, tout en

Péché chante un amour puissant et interdit, évoluant vers des sonorités plus pop jusqu’à atteindre le

profondeur délicate dl’Âme Infinie, qui reconnaît l’importance de prendre du temps et de l’espace, de tomber amoureux de soi avant tout et de ne pas être pressé de vivre qui est ensuite pressé de mourir.

RNM c’est une distillation de fierté avec l’essence du ressentiment, avec un rythme entraînant et sombre, une étincelle exaltante et séduisante qui mène à la dévastation et à l’autodestruction d’une relation.

Dans Bambi, produit par ÉLASI et Cucina Sonora, un son pétillant coule sur les touches d’un piano racontant l’histoire de l’amour et son miracle, son insensé et sa complexité,

tandis que le son doux ondule crescendo de Rédemption/Incendie ils se fondent dans des paroles incandescentes de revendication personnelle : la mèche interne s’est allumée, le feu s’est déclaré, la vie coule en brûlant et crie dans les veines.

et enfin Poétique/Manifesteun hymne éthéré à la transformation, fin de l’album et début de toute prise de conscience, chanté doucement mais plus puissant que n’importe quel cri.

LA TRACKLISTE

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