Tame Impala était autrefois l'idée d'un collectionneur de disques d'un groupe de rock. Ensuite, c'était un groupe de rock qui était un gars et ce gars-là était aussi un collectionneur de disques. 2015 Courants a poussé cette proposition aussi loin que possible, et lorsque Kevin Parker a sorti « End of Summer » comme premier single de son cinquième album studio, Mort-payeurquelque chose d'autre est devenu évident : chaque creuseur de caisses finit par trouver son chemin vers la piste de danse.
Mort-payeur est l'album électronique et dance de Parker, mais c'est aussi le nouvel album de son père, puisque sa première fille est née l'année qui a suivi la pré-pandémie. Le Rush lent. En tant que tel, il lance quelques clins d'œil paternels à gars de famille et Pablo Escobar, tout en empruntant un territoire émotionnel familier à Tame Impala : jalousie, paralysie et anxiété sociale. Parker fouille son psychisme, pas nécessairement à travers les paroles, mais en rendant hommage à la musique qu'il aime ostensiblement, comme « The Bells » (« Not My World ») de Jeff Mills, les Beatles (« See You on Monday ») et, apparemment, « Wild Thoughts » (« Obsolete ») de DJ Khaled et Rihanna. Voici cinq points à retenir de l'album.
Une ouverture intime et sans fard
Mort-payeur s'ouvre avec une piste de démonstration de Parker chantant sur un riff de piano house. C'est un geste significatif : enlever le vernis brillant de Courants et La lente ruéeévoquant l'image de Parker seul dans une pièce, entouré du meilleur équipement d'enregistrement haut de gamme. Ce piano, flou avec le son de la pièce, réapparaît comme motif tout au long de l'album. Plus tard, sur le single synth-funk skeevy « Loser », un « fuck » murmuré se fraye un chemin dans le mixage final, comme le disque fossile d'une version antérieure improvisée. Pour un artiste obsédé par l’artisanat, Parker est devenu plus à l’aise en laissant apparaître les coutures.