Bilan du concert – AUTOMOTION : pas seulement un produit d'art, le groupe a de la substance

Être fils de l'art est parfois une bénédiction, parfois une malédiction, parfois cela peut être plutôt un cas, une coïncidence.

Et c'est, au moins d'un point de vue artistique, ce qui arrive à Lennon Gallagher, oui vous avez bien lu le nom de famille, le fils de Liam (et Patsy Kensit, de Eighth Wonder).

Lennon (chaque référence est intentionnelle), avec son camarade de classe Jesse Hitchman (guitare), et avec Otis Eatwell-Hurst (batterie) et Luke Chin-Joseph (basse), a monté un projet musical… (allez ?!? !?!) sous le nom de AUTOMOBILE qui est arrivé en direct pour la première fois en Italie, pour présenter sa charge d'EP et de singles produits en trois ans d'activité.

Ne cherchez pas de pop brit dans ce jeune groupe, vous n'en retrouverez aucune trace. Tournez plutôt votre regard vers un post punk hautement contaminé.

Les deux guitares marchent fort, Lennon et Jesse alternent et échangent entre eux dans les parties lead et rythmique ainsi qu'au micro. Pour les soutenir, une batterie sèche et une basse jouée au plectre sont présentes.

Ainsi, si le point de départ est connu et remonte au post punk, le point d’arrivée n’est pas connu. En fait, les chansons évoluent dans de nombreuses directions, y compris les directions instrumentales. Sur la scène de l'emblématique Palestra Visconti du Circolo Bellezza (une véritable ancienne salle de boxe qui a produit des champions entre les années 50 et 60 et où Luchino Visconti a filmé des scènes de son Rocco et de ses frères), les quatre évoluent avec aisance, tous deux dans un sens physique et figuré, voyageant entre différents styles qui incluent le psychédélisme, quelques notes de progressif des années 70 (quand les arpèges des guitares se superposent, créant des ambiances et des mélodies délicates), voyagent aux portes du hard rock (il y a une attaque dans le parfait style Led Zeppelin) sans oublier un indie rock « sain » et quelques harmonisations vocales. Riffs et solos s'alternent et composent, s'enrichissant au fil du temps dans des chansons élargies d'un point de vue instrumental, souvent uniquement instrumental. Le son est robuste, compact, notamment rock, chaque morceau est joué humainement et il y a beaucoup d'électricité dans l'air

Tout cela a un petit défaut, mais par contre la maturité complète n'est pas encore arrivée, les chansons ont souvent une certaine répétitivité, un « élagage » dans certains épisodes serait bien.

Automotion sait, même en l'espace de quelques secondes, vous endormir et immédiatement après mitrailler avec ses instruments. Il y a beaucoup de variété dans les 45 minutes environ de leur performance, c'est pourquoi cela devient agréable.

Lunettes de soleil sur les yeux pour Lennon, aucune concession de la part de tout le groupe au show et au public ; le concert du quatuor est direct, essentiel, dépouillé et riche à la fois, dans lequel il y a aussi un bon niveau technique étant donné qu'ils doivent gérer plusieurs articulations, changements rythmiques et sonores au sein des mêmes compositions.

Le petit public (une centaine de personnes, mais il n'était pas raisonnable d'en attendre plus pour un groupe d' »illustres » inconnus) a apprécié la prestation et a pleinement apprécié la richesse stylistique du concert.

Même s'ils ne sont pas des nouveaux venus (et ont préféré, pour l'instant, la formule single à celle de l'album complet) Automotion fait déjà preuve d'une bonne maîtrise du médium et de la musique. Ils ont des idées et des perspectives. Bien entendu leur carrière est forcément marquée par l'illustre degré de parenté, être le fils de Liam peut leur ouvrir de nombreuses portes, leur donner une plus grande visibilité médiatique et peut-être les servir. Lors du concert, tous les téléphones, tous les clichés étaient destinés à Lennon, il était au centre de l'attention. Mais d'un point de vue musical il n'y a pas la même centralité, le junior Gallagher est l'un des deux frontmen qui partage le projet avec ses compagnons.

Au-delà de cet aspect, il y a un jeune groupe qui a de bonnes chances de continuer à faire quelque chose de bien.

Intéressant

NOTE : 8h00

Critique de Luca Trambusti pour musicadalpalco.com (Cliquez pour lire l'article en entier)

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