C’est peut-être moi… | Fourche de pas

Dans presque toutes les interviews de DDG, le rappeur de Pontiac, dans le Michigan, se plaint d’un problème auquel nous devrions tous être sensibles : les YouTubers ne sont pas pris au sérieux en tant que rappeurs. Je sens sa douleur dans ma poitrine juste en l’écrivant. C’est exactement ce dont nous avons besoin : plus de « créateurs de contenu » dans le paysage hip-hop.

DDG fait partie d’une vague de YouTubers, de streamers et de TikTokers populaires qui font de la boxe, de la lutte, du théâtre, du podcast, du chant et bien sûr du rap (car si vous avez suffisamment de followers, personne ne remet vraiment en question ce que vous faites). Il a commencé à publier des vidéos au milieu des années 2010 alors qu’il était encore au lycée et a atteint le million d’abonnés. en 2017– principalement à travers des farces, des clips de réaction et des vlogs documentant ses relations. Pour faire tourner la machine à contenu, il a décidé de devenir un rappeur de bonne foi. Après avoir sorti quelques morceaux diss destinés à d’autres YouTubers, il a sorti son premier EP, Prends-moi au sérieux, en 2018. Sur sa couverture, il s’appuie sur un balcon et regarde au loin – de cette façon, vous savez qu’il est sérieux. En 2020, il a marqué un petit succès, « Moonwalking in Calabasas » avec Blueface, un morceau qui n’est fondamentalement qu’une imitation de Gunna et Lil Baby. Gouttes plus dures simple. Il a apparemment fait une impression sur quelqu’un, car l’année suivante, il a rejoint le XXL Classe de première année. Il a vraiment eu du fil à retordre. Est-ce que quelqu’un ne va pas enfin donner son respect à ce YouTuber ? !

En utilisant la même approche de surf des vagues qu’il applique à la création de contenu, DDG claque son nom sur des styles de musique qui ont déjà fait leurs preuves. Hon C’est peut-être moi…son nouvel album extrêmement incurieux, il arnaque pratiquement tous les rappeurs grand public auxquels vous pouvez penser. RodeoÉtait-ce Travis Scott ? Bien sûr. L’intro, « Famous », a même un faux solo de guitare de Mike Dean. Playboi Carti ? Ouais! « Cet été » est un Tout Lotta Rouge copie carbone si dépourvue de personnalité qu’elle pourrait donner celle de Ken Carson X une course pour son argent. Canard? Vous pariez ! « Hard on Myself » a tous les ingrédients de la série AM/PM du honcho d’OVO – problèmes de confiance, captures d’écran émotionnellement destructrices, rythmes nuageux, une voix de rap très sérieuse. Le jacking fanfaron est si flagrant qu’il est difficile de déterminer quelles paroles, le cas échéant, sont fidèles à son expérience. S’il vous plaît, convainquez-moi que vous avez entendu parler de rappeurs qui ne sont pas les têtes d’affiche de Rolling Loud.

Dans les brefs instants que DDG nous laisse entrer dans sa vie, les choses ne se passent pas beaucoup mieux. Sur « Famous », dans un croon irritant assisté par AutoTune, il décompose les insécurités qu’il a avec sa petite amie, Halle Bailey, la star du R&B qui a joué Ariel dans le récent remake en direct de Disney de La petite Sirène. « Lorsque vous tournez votre film, est-ce que ces négros vous excitent ? / Lorsque vous quittez le plateau, vous envoyez-vous toujours des textos par téléphone ? » demande-t-il, jetant une crise sur une panne de garage à la recherche de tendances. Même s’il essaie d’être vulnérable en s’ouvrant sur ce qu’il ressent en regardant Bailey embrasser des mecs à l’écran, il est risible de l’entendre rapper sur ce film chaste et adapté aux enfants comme s’il avait l’énergie sexuelle de instinct primaire.