Critique : EMIS KILLA – « Effet de nuit » [Traccia per traccia]

Emis a toujours été cohérent et honnête dans sa création musicale. Moments au sommet et moments cachés qui n’ont pas pollué ses choix artistiques et ne l’ont pas amené à chercher forcément la hype ou le coup facile.

Cet être à lui est la base et le fondement de son nouvel album « EFFETTO NOTTE ».

L’album le plus important de ma carrière, comme il se définit lui-même.

Un disque complexe écrit du ventre, aux tonalités sombres et introspectives : euphorie et harmonie, moments d’impasse et de remords, joie sombre en couleur et beaux drames en noir et blanc.

Emis Killa a déclaré qu’EFFETTO NOTTE est un album qui a pris du temps et beaucoup d’efforts à terminer, avec une histoire et un fil conducteur du début à la fin, c’est une histoire conçue pour être écoutée en consacrant une attention aux paroles et à la musique, un album qui sera sûrement bien accueilli et apprécié par ses fans de la première heure.

Au sein des quatorze titres un fil conducteur qui est lié à des références cinématographiques. Chaque chanson a une mention d’un film. Pas un lien précis mais une recherche d’une suggestion renvoyant au monde du cinéma.

Parmi quatorze titres on retrouve toute l’essence d’Emis.

Il y a de l’épopée dans le rythme d’ouverture de Pacinoil y a la chanson à succès de Sur le feu avec Sfera, l’arrière-goût latin de Avec mon cœur dans ma gorgeil y a des urbains tourmentés comme Viscéral avec Lazza et Big Bang et puis il y a les ballades nostalgiques comme Loin et Sonny. Il y a le super beat de maseratile sillon doux qui démange Abricot avec Guè et le banger de toxique avec Psaume.

Et encore une fois le style ancien élégant avec une trompette de Mc Drive avec Hernie et Coez. La mélancolie et l’introspection de Acteurs de rue et de la finale Belle finale

Au final, à l’écoute et à la lecture du disque, il me reste un « effet de nuit » et la confirmation de la cohérence d’Emis avec son parcours artistique !
Peut-être pas le meilleur album mais sans aucun doute la suite et l’évolution de sa mauvaise herbe !

PISTE PAR PISTE

1 – PACINO – (Le Parrain) produit par Sine

L’ouverture de Night Effect ne peut être qu’avec une ouverture triomphale en grande pompe, c’est le morceau dans lequel on retrouve le plus souvent les références au film de référence (le Parrain), chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola, d’où le titre de la chanson .

2 – ON FIRE – (Paid in Full) feat Sfera Ebbasta prod par Voluptyk

Une pièce en cas droit, qui enquête sur la vie intérieure de l’artiste avec de fortes références autobiographiques, qui s’ouvre vers l’expérience du sentiment de colère, expériences dans lesquelles Sfera Ebbasta se reflète également.

3 – AVEC LE CŒUR DANS LA GORGE – (Lords of Dogtown) prod par AVA

Un hommage à la mémoire de l’adolescence, aux jours passés dans la rue, à l’histoire de l’expérience avec un vieil ami du quartier, et de la croissance des deux malgré les différences préexistantes et celles développées une fois qu’ils ont pris des chemins différents .

4 – VISCERAL – (Closer) feat Rizzo prod par Lazza

L’histoire d’un amour toxique fini et de l’incapacité de s’en sortir une fois pour toutes, est le premier morceau d’Effetto Notte avec une voix féminine du jeune chanteur hip-hop Rizzo.

5 – MASERATI – (le loup de Wall Street) produit par Don Joe

Piste qui peut-être plus que les autres s’inspire du film auquel elle est liée, dans laquelle transparaît très clairement l’inspiration du personnage de Jordan Belfort joué par Leonardo Di Caprio dans le film de Martin Scorsese qui a inspiré la pièce.

6 – FAR – (Carlito’s Way) feat Neima Ezza prod par 2nd Roof

À Lontano, la face cachée de la renommée est révélée, de la perte des relations et du changement de ce qui était la vie quotidienne du passé, trouvant un foyer dans ce qui n’est plus le même.

Emis a annoncé le featuring avec Neima Ezza disant « c’est la » bonne maranza « . En fait, c’est un très bon gars, ainsi qu’un excellent rappeur. Quand j’ai entendu ses couplets dans « RAP », j’étais tellement excité que j’ai cherché une chanson qui pourrait l’inspirer à écrire sur certaines choses dans mon album aussi. »

7 – ABRICOT – (Lolita) feat Guè prod par 2nd Roof

C’est une chanson en plein style Guè, sur l’amour pour la femme qu’il aime qui rend le protagoniste incapable de se détacher d’elle.

8 – BIG BANG – (À l’envers) produit par Junior K

Peut-être la première vraie chanson d’amour du morceau, un hommage à la relation avec sa petite amie et à son courage face aux difficultés et à sa fragilité dans laquelle réside aussi sa force.

9 – TOXIC – (Trainspotting) feat Salmo prod par Charlie Charles

Pièce uptempo et chargée, dédiée à l’hypocrisie du milieu rap par rapport à sa transparence et son franc-parler.

Le featuring avec Salmo a été le premier à être révélé, et Emis a annoncé la collaboration avec son ami et collègue comme suit : « Pour une raison ou une autre, je finis toujours par impliquer Mauri dans ma musique. Il y a des pièces avec lesquelles lui seul est à l’aise. Aussi, je savais avec certitude que le cinéma était une passion commune. Alors je suis passé au studio, on a parlé de merde, j’ai rempli la table de tags, puis je suis reparti avec son couplet sur la chanson. Merci pour le 16 mémorable que vous avez écrit cet après-midi pour moi mon frère. Vous êtes un artiste avec un A majuscule.

10 – SONNY – (City of God) produit par Junior K

C’est l’histoire d’un jeune garçon rencontré dans le quartier au passé difficile, au réalisme autobiographique désarmant.

11 – MC DRIVE – (La Haine) feat Ernia & Coez prod par 2nd Roof

Un morceau à base de jazz qui déverse dans chaque note la nostalgie de la vieille école et de ce qui l’a fait tomber amoureux du hip-hop. Les bars d’Ernia reflètent l’attitude contemporaine des scènes brûlantes, ils sont un encouragement à apprendre à profiter du temps sans courir après la fin à tout prix, ce qu’Emis a choisi de faire lors de la réalisation de cet album.

12 – SANS ÂME – (Nikita) feat Lazza prod par Sick Luke

Senz’Anima raconte l’insatisfaction et l’amour pour la fille qu’il aime qui est presque une addiction, une personne fragile mais qui veut apparaître comme une personne dure et insensible.

13 – STREET ACTORS – (Boys Out) produit par Boss Doms

Avec une ouverture lo-fi, c’est une pièce mélancolique sur le temps qui passe, sur le souvenir d’un passé dans lequel on ne se rendait pas compte qu’on était heureux. C’est un hommage à ceux qui l’accompagnent depuis le début et avec qui il a un lien indissoluble.

14 – BEL FINALE – (The Butterfly Effect) prod Andry The Hitmaker co-prod Madreal

Effetto Notte se termine par une fin mélancolique, une réflexion sur la vie comparée à un film, et se retrouver spectateur de soi-même.

NOTE : 7,25

À ÉCOUTER MAINTENANT

Pacino – Viscéral – Mc Drive

À PASSER IMMÉDIATEMENT

Complètement. Captivant comme un film. Du début à la fin

LISTES DE PISTES

PACINO – (Le Parrain) produit par Sine
ON FIRE – (Paid In Full) feat Sfera Ebbasta prod par Voluptyk
AVEC LE CŒUR DANS LA GORGE – (Lord of Dogtown) prod par AVA
VISCERAL – (Closer) feat Rizzo prod par Lazza
MASERATI – (Le Loup de Wall Street) produit par Don Joe
FAR – (Carlito’s Eay) avec Neima Ezza prod par 2nd Roof
ABRICOT – (Lolita) feat Guè prod par 2nd Roof
BIG BANG – (Upside Down) produit par Junior K
TOXIC – (Trainspotting) feat Salmo prod par Charlie Charles
SONNY – (Cité de Dieu) produit par Junior K
MC DRIVE – (La Haine) feat Ernia & Coez prod par 2nd Roof
SOULLESS (Nikita) feat Lazza prod par Sick Luke
STREET ACTORS (Kids Outside) produit par Boss Doms
BEL FINALE (The Butterfly Effect) prod Andry The Hitmaker co-prod avec Madreal Crédits : Andrea Moroni, Emiliano Giambelli