Au milieu des chansons coupées pour la première fois par Sting et Elton John et d’un « Purple Rain » de huit minutes, Parton se démarque presque lorsqu’elle embrasse du matériel plus contemporain. « Wrecking Ball » de Miley Cyrus est l’une des sélections les plus récentes, une chanson qui, selon Parton, l’a presque fait pleurer la première fois qu’elle l’a entendue. Cyrus chante aux côtés de sa marraine sur la reprise, qui s’affaisse sous des fioritures orchestrales dramatiques, et Parton rappelle à nouveau aux auditeurs « I Will Always Love You » dans la coda. 4 « Quoi de neuf ? » de non blondes obtient un soutien fidèle de l’écrivain original (et actuel gros frappeur de Nashville) Linda Perry, mais la voix radicale de Parton dans le refrain n’atteint pas tout à fait la puissance que commande l’original de Perry.
Stars du rock a une étrange qualité de livre de contes, en partie à cause du penchant de Parton à terminer certaines de ses lignes par un murmure parlé. Le disque s’ouvre avec « Rockstar », où Parton, 77 ans, réprimande ses parents fictifs dans un échange qui fait écho aux scènes d’ouverture de Macaulay Culkin dans la vidéo « Black or White » de Michael Jackson. La chanson met en valeur le désir de Parton d’être une « rockstar », chantant la poursuite de ses rêves tandis que l’ancien guitariste de Bon Jovi Richie Sambora le suit avec des riffs croustillants avec compétence. Il y a plus de hokiness dans les espaces interstitiels de l’album, comme lorsque Parton plaisante avec Joan Jett (« I Hate Myself for Loving You ») et Stevie Nicks (« What Has Rock and Roll Ever Done for You »). Elle revient au thème rock-référentiel avec Melissa Etheridge sur « Tried to Rock and Roll Me », mais le sujet ne trouve jamais vraiment assez de traction pour rester.
Il semble que là est un degré plus profond de sincérité Stars du rock, que Parton a également présenté comme un hommage à Carl Dean, son mari solitaire depuis plus de 50 ans. Il obtient un clin d’œil dans la « version Carl » de « Magic Man », qui ressemble par ailleurs beaucoup à la version Heart de « Magic Man ». En pensant à Dean, Parton réorganise également « My Blue Tears », qu’elle avait déjà enregistré avec elle. Trio compagnes Linda Ronstadt et Emmylou Harris. Cette fois, elle a Simon Le Bon, un sifflet sentimental et une batterie au son massif. Elle hoche la tête Trio encore une fois lorsqu’elle reprend « You’re No Good », un numéro emblématique de Ronstadt, avec Harris et Sheryl Crow. Mais même ces chansons avec un héritage personnel pour Parton sont plus intéressées à défendre les idéaux cachés du Rock Hall qu’à révéler sa propre relation avec la musique rock.
Les moments les plus tendres de l’album ne peuvent pas dépasser son bagage sous-textuel. Les apparitions de Perry, Etheridge et Brandi Carlile font un geste en faveur de l’inclusion queer, mais leurs contributions côtoient d’autres personnalités dont la présence nie tout espoir que Stars du rock pourrait donner à l’institution rock l’impression d’être un lieu plus accueillant. Steven Tyler, dont les relations sexuelles avec des mineurs étaient de notoriété publique bien avant les poursuites intentées plus tôt cette année, fait une apparition dans « I Want You Back ». «Either Or» est un duo riche en cuivres avec Kid Rock, qui a récemment tiré sur plusieurs caisses de Bud Light avec un fusil d’assaut parce que la société brassicole avait recruté un porte-parole trans. Parton elle-même insiste sur le fait qu’elle « aime tout le monde », mais elle seule semble bénéficier du confort du juste milieu harmonieux qu’elle a tracé. Son ascension au Rock & Roll Hall of Fame a mis en lumière de nombreuses questions légitimes en suspens, notamment celle de la pertinence continue de l’institution. Mais Stars du rock n’ajoute presque rien à la conversation, et l’attrait puissant de « jouer au milieu » ressemble plutôt à un trou noir.
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