Le peintre Franco Battiato sera au centre de l’exposition promue par ArchiViVitali intitulée « Franco Battiato. La réalité n’existe pas » qui aura lieu au Spazio Circolo de Bellano (Lecco), organisée par Velasco Vitali.
L’exposition présente une sélection de quinze œuvres du musicien et artiste sicilien Franco Battiato et fait partie des initiatives approfondies sur le thème du portrait dans l’art, promues par la municipalité de Bellano et le département de la culture.
LES PEINTURES
Les peintures présentées dans l’exposition Bellanese – huiles sur bois à fond or et huiles sur toile provenant de collections privées – dépeignent les visages, presque sous forme d’icônes, des amis les plus proches du maître de Catane. L’exposition représente une étude approfondie de l’œuvre de Franco Battiato, offrant une vision sans précédent et, injustement, latérale par rapport à la vaste production musicale, lyrique et cinématographique de l’artiste.
LA MISE EN PLACE
L’installation, très rigoureuse dans la présentation des peintures, invite le spectateur à une approche dévotionnelle et ironique, se caractérisant par un style « oriental », grâce à une série de précieux tapis afghans, anatoliens et mauritaniens, empruntés à l’Altaï, chercheur à base à Milan, propriétaire des seules et dernières collections au monde de tapis primitifs d’origine nomade. La réalité n’existe pas offre au visiteur une île de respect et de conscience où il peut s’arrêter et contempler l’image peinte, en vivant un moment d’intimité avec l’œuvre d’art.
L’exposition s’ouvre sur un petit dessin, dessiné à la plume sur papier, réalisé à l’occasion de l’œuvre musicale de Battiato Gilgamesh mise en scène à l’Opéra de Rome le 5 juin 1992. L’édition musicale de l’œuvre montre sur la couverture une peinture d’un moine en prière signé par Süphan Barzani, un pseudonyme que Battiato lui-même utilisait pour signer ses œuvres. L’esquisse dessinée au stylo bleu, gracieusement accordée par Luca Volpatti, architecte et scénographe, est l’un des premiers dessins de Franco Battiato, en plus d’être un rappel et une suggestion pour la mise en scène de « la maison sicilienne » conçue pour la scène de le deuxième acte de Gilgamesh. Le dessin est flanqué d’un petit tapis persan sur lequel repose un lutrin en bois : pièces originales utilisées sur scène par Battiato pour réciter, accroupi, le monologue sur la science des sons.
La grande fresque qui accueille les visiteurs dans le hall de l’exposition s’inspire de l’esquisse. Ce dernier est une interprétation libre et un hommage « curatorial » au thème paysager de l’œuvre, un environnement qui évoque la maison et l’espace sans bornes, peut-être de la ville d’Uruk, ou des vestiges de la capitale de l’empire assyrien. Dominée par le bleu lapis lazuli, la fresque est composée de deux toiles symétriques et spéculaires mesurant chacune 10 x 3 mètres.
LE FILM
À l’occasion du jeudi 23 mars – le soixante-dix-huitième anniversaire de la naissance de Battiato – le film documentaire « La voix du maître » de Marco Spagnoli sera projeté au cinéma de Bellano ; Samedi 25 mars, l’exposition s’ouvre au public avec une rencontre à plusieurs voix, où certains des protagonistes du film et des amis très proches du maestro dialogueront, pour un hommage et un aperçu collectif de la vie et de l’œuvre de cet extraordinaire musicien génie.
LE CATALOGUE
L’exposition est accompagnée d’un catalogue édité par ArchiviVitali qui comprend, outre l’analyse approfondie du commissaire Velasco Vitali, un texte d’Elisabetta Sgarbi qui propose une réflexion sur son portrait dans l’exposition et un souvenir anecdotique de Luca Volpatti autour le tableau « ange dans l’air courbé ».
LE PEINTRE BEAT
Franco Battiato, connu du grand public pour des chansons devenues extrêmement populaires et faisant désormais partie du patrimoine culturel commun, est également connu pour les paroles « mystiques » et poétiques de grandes œuvres musicales telles que Genesis ou celles dédiées aux mythes de l’histoire. de Gilgamesh à Frédéric II et Telesio.
Il commence à se consacrer à la peinture au début des années 1990, travail auquel il se consacrera pendant les trente années suivantes avec une intensité croissante, signant ses œuvres du pseudonyme de Süphan Barzani, signature qu’il omettra souvent, en raison d’une voulait l’anonymat, en particulier dans les peintures dédiées à des amis, à qui il a fait don et dédicacé nombre de ses portraits.
INFO
Franco Battiato
La réalité n’existe pas
édité par Velasco Vitali
25 mars – 9 juillet 2023
Espace cercle
Via Alessandro Manzoni 50, Bellano (LC)
archivivitali.org