King Tuff: Critique de l’album Smalltown Stardust

Poussière d’étoiles de petite ville révèle le côté sensible de King Tuff, le personnage garage-rock excentrique du Vermont que Kyle Thomas a adopté à la fin des années 2000. Ces premiers disques de King Tuff, livrés juste après que Thomas ait passé du temps à jouer dans Witch, le groupe de stoner metal de J Mascis de Dinosaur Jr., valorisaient le fuzztone et le grime, offrant des sensations fortes et bon marché. Thomas évite consciemment ce genre d’excitation sur Poussière d’étoiles de petite villeerrant plutôt sur le chemin qu’il a commencé à tracer avec les années 2018 L’autre. Conçu comme une réinitialisation délibérée, une chance d’éliminer les éléments les plus sales de la roche de garage de son système, L’autre néanmoins présenté des contributions significatives d’autres rockeurs comme Ty Segall et Mikal Cronin, le liant inévitablement aux albums précédents de King Tuff, même s’il n’a jamais semblé aussi boueux. Poussière d’étoiles de petite ville représente la véritable ouverture d’un nouveau chapitre, mettant en scène un doux troubadour chantant des chants de la nature.

Les albums précédents de King Tuff suggéraient parfois la pastorale – voir « Evergreen », de 2012 Roi tuf– mais ces accents tendres ont bien mis en valeur le rauque du reste du disque. Ici, Thomas enlève la crasse de ses crochets, assouplissant ses rythmes tout en plaçant la mélodie au premier plan. Il ne fait pas ça tout seul : Poussière d’étoiles de petite ville a été écrit et produit avec l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste SASAMI, alias Sasami Ashworth. Au début de la pandémie, Ashworth et Meg Duffy d’Hand Habits se sont enfermés chez Thomas à Los Angeles, un mode de vie qui encourageait la collaboration. Poussière d’étoiles de petite ville est le troisième d’une série informelle qui comprend l’album 2022 de SASAMI Pressercoproduit par Thomas, et maison amusante, le disque Hand Habits 2021 produit par Ashworth et mixé par Thomas. De toutes les manières significatives, Ashworth est sur un pied d’égalité avec Thomas tout au long de l’album, fournissant non seulement des harmonies, mais façonnant des mélodies et façonnant une esthétique distincte de tout autre disque de King Tuff.

Le titre de l’album fait allusion au grand concept de Thomas : il écrit sur l’enfance dans sa ville natale, une époque où il se sentait plus profondément connecté à la nature. Revenir au jardin n’est pas une idée nouvelle dans le rock’n’roll et, revivaliste éhonté qu’il est, Thomas cherche une poignée de vieux disques alors qu’il trace son propre voyage à travers la vie secrète des plantes. Il y a un vague vent de Wings qui souffle dans cette petite ville : non seulement les duos platoniques de Thomas et Ashworth suggèrent une autre Wings où Marc Bolan a épousé Linda McCartney, mais « How I Love » et « Portrait of God » sont rythmés par des guitares simples et de bon goût. de l’œuvre à six cordes de Paul McCartney sur faunetandis que « The Bandits of Blue Sky » défile sur un rythme majestueux qui rappelle RAM. Les ailes ne sont pas la seule pierre de touche des années 1970 en jeu : la pulsation joyeuse des harmonies de Thomas et Ashworth sur « Tell Me » évoque Lindsey Buckingham et Stevie Nicks.