La Fondazione ICA Milano présente, du mardi 12 décembre 2023 au samedi 16 mars 2024, l’exposition personnelle « J’ai perdu et j’ai été perdu mais pour l’instant je vole haut » de Michael Stipe, artiste visuel aux multiples facettes et leader emblématique de la comédie musicale groupe REM
Le projet d’exposition, organisé par Alberto Salvadori et conçu spécifiquement pour l’occasion, a le portrait comme point d’appui de sa recherche, interprété à travers un large éventail de langages expressifs allant des photographies aux couvertures de livres, de la céramique aux sculptures et œuvres audio. La Fondation ICA Milan présente une sélection d’œuvres inédites qui retracent un parcours dans la production artistique de Michael Stipe, offrant une réflexion originale qui entremêle les concepts d’hommage et de vulnérabilité.
LE TITRE
Le titre de l’exposition évoque une déclaration de l’artiste qui identifie la vulnérabilité comme un véritable moteur. Partant de la dimension chaotique qui caractérise notre contemporanéité, la vulnérabilité devient pour Stipe une présence à accueillir, à chérir et à utiliser comme un outil pour trouver de nouveaux chemins à emprunter. Le pouvoir inhérent à la vulnérabilité émerge dans l’exposition à partir de la lecture et de l’interprétation du poème Desiderata de Max Ehrmann (1927), dans lequel le lecteur est invité à créer, modeler, inventer un nouveau calme, né de l’acceptation de sa propre fragilité et la recherche constante de sa propre dimension de sérénité.
LE COMMENTAIRE
Michael Stipe explique dans un dialogue intime et généreux avec le commissaire publié dans le livret de l’exposition :
La vulnérabilité devient un super pouvoir dans cette dynamique. Une carte qui décrit les difficultés de notre présent, mettant en évidence de nouvelles opportunités et une compréhension renouvelée de notre importance, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour ceux qui nous entourent, pour nos communautés, pour notre monde. En ce moment, je choisis de me concentrer sur le bien le plus précieux, sur l’éclat, la beauté et le caractère ludique de la vie. J’ai perdu et je me suis perdu, mais pour l’instant je vole haut.
LE PARCOURS DES EXPOSITIONS
Le parcours d’exposition conçu pour la Fondation ICA Milan propose ainsi un panorama de l’univers créatif de Michael Stipe, le définissant dans son ensemble comme un grand autoportrait composé de portraits. Les sculptures exposées sont un hommage aux artistes qui ont contribué à façonner sa vision, parmi lesquels se distinguent Constantin Brancusi, Marisa Merz et une copie romaine d’une sculpture grecque antique. Prises ensemble, les œuvres donnent une impression du moment de transition dans lequel nous nous trouvons. L’artiste décline les œuvres à travers différentes méthodes de construction formelle qui voient d’une part l’utilisation de la représentation analogique – particulièrement évidente dans les sculptures réalisées à la main – d’autre part un parcours de création entièrement numérique, présent à travers des objets produits industriellement et exposés. .
La vie quotidienne est son répertoire d’inspirations qui se matérialisent dans une variété de restitutions possibles sous forme de portraits photographiques, de sculptures en plâtre et à l’encre, en plastique et en béton, de production de livres et de performances audio/vidéo. Dans les recherches visuelles de Stipe, la palette d’action reflète une totalité expressive transversale et transdisciplinaire, dont la dimension créative se caractérise par l’exploration instinctive de différents supports.
Au centre de son œuvre Michael Stipe place la capacité et la disponibilité de l’artiste en tant qu’être vivant et pensant à accompagner le visiteur dans une expérience profondément émotionnelle et empathique, l’invitant à prendre conscience de sa propre vulnérabilité pour saisir les infinies voies possibles vers un avenir amélioré.
©Michael Stipe Photo par David Belisle
LE LIVRE
L’exposition est accompagnée d’un livre publié par Damiani Books et créé en collaboration avec la Fondation ICA Milan. Titré Même les oiseaux faisaient des pausesest le quatrième volume photographique de Michael Stipe et comprend une série d’œuvres existantes qui approfondissent l’exploration du portrait contemporain initiée par l’exposition.
INFO
Michael Stipe
J’ai perdu et j’ai été perdu mais pour l’instant je vole haut
12 décembre 2023 – 16 mars 2024
Edité par Alberto Salvadori