Pourquoi les jeunes reviennent-ils aux cassettes et aux CD ? La musique devient-elle une obsession ?

Alors qu’on pensait qu’ils avaient été rangés à jamais au fond des greniers, les CD et les cassettes font un comeback retentissant aujourd’hui. La Génération Z, née en plein essor du streaming, redécouvre le plaisir de posséder des albums qu’on peut vraiment toucher et exhiber fièrement sur une étagère. Mais cette tendance cache-t-elle une vraie passion musicale ou est-elle juste une manière stylée de décorer son feed Instagram ? Allez, on rembobine la bande et on regarde ça de plus près.

Le retour inattendu des supports physiques dans les chambres de la Génération Z

Alors qu’on pourrait penser que tout tourne aujourd’hui autour de Spotify et Apple Music, voilà que les plus jeunes ressortent les vieux baladeurs et les platines CD. Et ce n’est pas juste pour écouter de la musique – non, c’est carrément devenu un art de vivre. À bien y regarder, cette attitude rappelle un peu ceux qui aiment participer au tournoi de roulette sur internet. En effet, ils ne le font pas uniquement pour le frisson du jeu, mais aussi pour retrouver une atmosphère, un rituel qui donne plus de poids à l’expérience. 

Les CD s’affichent désormais comme des trophées dans les chambres. Ils sont généralement posés bien en évidence à côté de quelques plantes vertes et de lumières LED, histoire de rappeler au monde entier qu’on a du goût, et pas seulement en playlist.

De plus, ce retour n’est pas uniquement une histoire de déco. Il s’agit aussi de redonner du sens à l’acte d’écouter de la musique. Là où le streaming partage des titres en rafale que l’utilisateur oublie aussitôt, le CD oblige à s’asseoir, à choisir un album, à écouter l’histoire qu’il raconte du début à la fin. C’est presque devenu une sorte de méditation musicale, une manière de dire stop à la frénésie numérique et de savourer un instant sans scroll intempestif.

Le support physique : entre fétichisme et quête d’authenticité

Pour plusieurs analystes, posséder des cassettes ou des CD aujourd’hui, c’est souvent plus pour le plaisir de l’objet que pour réellement les écouter. Un peu comme ces joueurs qui consultent fréquemment les plateformes de stratégies comme Roulette77 qui, au fond, sont aussi fascinés par l’esthétique du jeu que par les mises elles-mêmes. On collectionne les éditions limitées, on expose fièrement les pochettes les plus rares, mais combien ont encore un lecteur en état de marche pour écouter tout ça ? C’est là que le fétichisme entre en scène, car l’objet devient une extension de soi, un marqueur social plus qu’un simple support musical.

Néanmoins, pour une partie de cette génération, il y a un vrai besoin de ralentir le rythme. Certains tiennent à dire adieu aux playlists aléatoires et aux albums survolés entre deux notifications. Insérer un disque, écouter chaque morceau sans zapper, ressentir le grain du son… C’est une forme de retour à l’essentiel, presque thérapeutique. Et finalement, c’est peut-être ça la vraie révolution. Apprendre au public comment apprécier à nouveau le temps long.

Pourquoi ce phénomène séduit-il autant ?

Il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre ce phénomène. En effet, dans un monde où tout est dématérialisé, on a parfois juste envie de tenir quelque chose de réel entre ses mains. Et cette envie touche plusieurs cordes sensibles, qu’elles soient culturelles, émotionnelles ou simplement pratiques.

Voici pourquoi les jeunes craquent pour ces bons vieux supports :

  • Ils sont nostalgiques d’une époque « plus simple », même s’ils ne l’ont jamais vraiment connue.
  • Ils veulent matérialiser leur passion et la préserver au lieu de la laisser flotter dans le cloud.
  • Ils trouvent que soutenir leurs artistes passe aussi par l’achat physique, pas juste un abonnement à 9,99 €/mois.
  • Les CD et vinyles sont devenus de véritables objets d’art à collectionner et à exposer.
  • C’est une excellente excuse pour s’éloigner un peu des écrans et des réseaux sociaux.

Un marché parallèle : la réparation et la revente du matériel audio vintage

Loin d’être un simple effet de mode, la résurgence des supports physiques a relancé toute une économie parallèle autour de la réparation et de la revente de matériel audio vintage. De Londres à Bangalore, les boutiques spécialisées prolifèrent et les ateliers de réparation ne désemplissent plus. 

Les recherches en ligne pour des services de réparation ont littéralement explosé, preuve que les jeunes ne se contentent plus d’acheter, ils cherchent aussi à restaurer et à prolonger la vie de ces appareils mythiques.

État des lieux des tendances de réparation et du marché de l’audio vintage

IndicateurDonnée Observée (2020-2024)
Recherches « réparation lecteur CD »+23 % entre 2020 et 2024
Recherches « réparation matériel audio »+91 % entre 2020 et 2024
Marché mondial de la réparation (Statista)122 Mds $ en 2021 → 240 Mds $ prévus en 2033
Croissance annuelle des équipements audio vintage (Back Market)+123 % depuis 2016

Sources : BBC

Alors, hobby cool ou véritable obsession ? Une chose est sûre : la musique physique a encore de beaux jours devant elle… même si elle reste souvent plus sur les étagères qu’au fond des lecteurs.