Ndola, la troisième plus grande ville de Zambie, est surtout connue à l'échelle internationale pour ses mines de cuivre et son imposant stade Levy Mwanawasa. Une piste de danse à Ndolaune nouvelle compilation du DJ est-africain Kampire, la ville devrait également être célébrée pour son ambiance de fête joyeuse et ses pistes de danse cosmopolites, dont la musique est si funky qu'elle menace de secouer le Levy Mwanawasa jusqu'à ses fondations.
Kampire, né au Kenya de parents ougandais, a vécu à Ndola de deux à 18 ans. Une piste de danse à Ndola s'inspire des chansons qu'elle a absorbées pendant cette période, notamment via la collection de disques de son père, notamment une gamme de musiques d'Afrique de l'Est et du Sud, du soukous au bubblegum des townships, tirées en grande partie des années 1980 et du début des années 1990. L'accent est fortement mis sur les chanteuses, notamment les héroïnes congolaises Pembey Sheiro et Feza Shamamba et les Sud-Africaines V-Mash et Di Groovy Girls.
L'album n'est pas mixte mais il est admirablement construit. Kampire, comme tout DJ digne de ce nom, est doué pour faire des liens entre des sons disparates. UN Piste de danse à Ndola montre l'art du DJ en tant que sélecteur, reliant les points entre les tendances musicales d'une manière qui s'écoule sans effort sur la piste de danse.
Plusieurs années et des milliers de kilomètres séparent « O Wina Tienge » de Princess Aya Sarah et « P-Coq » d'African House Party Project ft. Splash, Patricia Majalisa et Dalom Kids, les première et troisième chansons de cette compilation. Mais la sélection astucieuse de Kampire met en valeur les similitudes entre le soukous fleuri et funky de « O Wina Tienge » et la pop house roulante de « P-Coq », avec un coup de grosse caisse vigoureux, des voix en appel et réponse et une palette sonore de la fin des années 80/début des années 90 qui parcourt les grooves sinueux des deux chansons. La façon dont « P-Coq » cède ensuite la place au glorieusement têtu « Naughty Boy » de V-Mash, dont la production clubby et la déhanchement vocal suggèrent une Madonna sud-africaine à son plus haut niveau, constitue une extension jubilatoire des lignes directrices musicales.
Cette combinaison – rythmes lourds de grosse caisse, instrumentation électronique horodatée et arrangements vocaux complexes – domine Une piste de danse à NdolaLes parallèles avec la culture des clubs au sens large sont évidents. « Ngoma Mansia » de la Princesse Mansia M'bila et « Mashariki » de Samba Mapangala et de l'Orchestre Virunga sont absolument martèlement, répétitif et hypnotique d'une manière qui sera familière à quiconque a déjà fait l'expérience du singeli tanzanien (ou, en fait, sorti d'un club pour sortir en plein jour). Mais il y a suffisamment d'exceptions à la règle pour que la compilation respire. Le saut syncopé du saxophone de « Djambo » de Lady Isa offre un air béat à mi-chemin, tandis que « Kimbera » de Founders Band termine le disque sur une note moins réglementée. Son son flou et légèrement imparfait s'avère être la manière parfaite de terminer UN Piste de danse à NdolaLa soirée théorique de 's.