HuLucio Corsi s'apprête à monter sur scène pour la première fois lors de la 75ème édition du Festival de Sanremo.
L'auteur-compositeur-interprète présentera au concours la chanson « Volevo essere un duro », une ballade intense et réfléchie qui aborde les thèmes de l'acceptation et de la fragilité avec son style incomparable.
Dans cette interview, Corsi nous guide à travers son univers musical et personnel, nous racontant le sens de la chanson, ses projets futurs et l'importance d'être authentique.
LA FÊTE
Je court après les chansons depuis que je suis enfant et aller au Festival de la chanson italienne est une bonne chose !
C'est la chose que j'ai toujours aimé faire le plus, surtout avec cette langue, avec l'italien.
Lorsque vous avez un certain nombre d'accords, un couplet, et que vous avez besoin de résumer un concept à ce moment précis, l'italien nous permet de le faire de plusieurs manières. Nous avons dix possibilités pour exprimer le même concept de plusieurs manières, peut-être avec un rythme différent. C'est donc un puzzle, je le vis comme un jeu.
Je passe des journées entières à essayer d'exprimer un concept dans cet espace de la meilleure façon possible, à la fois rythmiquement et synthétiquement.
Être sur la scène Ariston est un honneur. Des musiciens que j'aime sont passés par là : je pense à Rino Gaetano, Dalla, Ivan Graziani avec « Maledette Malelingue », Vasco Rossi avec « Vita Spericolata » et même Peter Gabriel arrivé sur scène suspendu à une vigne.
Et puis il y en a bien d’autres que j’aime et qui n’y sont jamais allés. Pendant des années, c’était une bataille intérieure pour moi, une voix qui disait : « Vas-y, vas-y ! Maintenant, je suis là, et c'est une coïncidence que je ne peux pas ignorer.
LA CHANSON QUE J'APPORTE À SANREMO
«Je voulais être un dur à cuire» est une chanson qui raconte à quel point le monde voudrait que nous soyons infaillibles, avec la solidité des pierres et la perfection des fleurs, sans toutefois nous dire que toutes les fleurs sont suspendues par un fil de discussion. Il est souvent difficile de devenir ce que nous espérions être, mais parfois ce que nous espérions être n’est pas meilleur que ce que nous sommes. Il parle aussi d’acceptation, de cet équilibre précaire que nous avons sur toutes choses.
Je tiens à souligner que cette chanson a été écrite en pensant à l'album, pas en pensant à Sanremo.
Les chansons ne doivent pas être écrites pour tenir dans un conteneur. Quand on les force, ils se rebellent.
Ils doivent être écrits par nécessité, pour une idée, une histoire.
Le fait que cela se soit terminé à Sanremo est une chose de plus qui me rend heureux.Cela aurait été de toute façon un des singles de l'album que je prépare.
Dans la chanson il y a du folk, il y a un peu de rock'n'roll, il y a des choses différentes. C'est une ballade, un type de structure que j'affectionne.
LE NOUVEAU RECORD
Nous terminons l'album ces mois-ci.
Je cherchais du changement, notamment dans l'écriture des paroles. J'ai essayé de parler plus concrètement des gens. Avant j’utilisais des images comme le vent, les vagues, les animaux ; maintenant, j'essaie de le dire aux gens plus directement. Je m'inspire d'histoires intemporelles, de chansons qui n'appartiennent pas à une année précise. Quand on écoute Conte ou Robert Wyatt, on ne sait pas à quelle époque ils ont été écrits. C’est mon objectif : parler de choses qui restent universelles.Il y aura neuf chansons, dont celles déjà sorties, comme « You are the Morning » et « In the Heart of the Night ». Ces deux titres ouvrent et clôturent l'album, et c'est une coïncidence qui m'a surpris. Je n'avais pas prévu de les attacher de cette façon, mais j'ai réalisé qu'ils avaient du sens de cette façon.
J'aime qu'il y ait un fil conducteur, une histoire qui se termine naturellement. Le titre ? Ce n’est pas encore décidé, parfois cela vient immédiatement, d’autres fois à la fin. Nous verrons. »
LE REGARD
Mon esthétique s'est formée à l'adolescence. Je regardais des photos de Mick Rock et des Rolling Stones. Je voulais être comme eux, et c'est quelque chose qui n'a jamais changé. La mode passe, mais mon style reste lié à cet univers musical.
Pour moi, c'est toujours une question de musique, pas de vêtements.
Quand je vais acheter des cigarettes, je suis habillé comme quand je monte sur scène. Peut-être avec quelques accessoires supplémentaires, mais tout cela fait partie de mon quotidien.
ENNUI
Enfant, je voulais être paléontologue. En grandissant à la campagne, vous avez dû faire face à l'ennui et aux longues journées. J'ai appris à y faire face.
Et cet ennui était une bénédiction : cela m’a donné le temps d’apprendre à jouer d’un instrument. Je ne pouvais pas aller en ville, alors j'écoutais des disques. Je mettais une chanson et je jouais avec. J'ai commencé comme ça.
Ensuite, j'ai pris des cours de guitare et de piano, et au lycée, j'ai joué avec des amis.
Cette passion a grandi et me voilà, à la recherche de chansons comme je le faisais quand j'étais enfant.
LA VISITE
Les concerts reprennent en avril. Courir des chansons de ville en ville, c'est ce que j'aime le plus, c'est le rêve que j'ai depuis que je suis enfant.
Monter sur scène, c'est rencontrer la musique, comme le dit Paolo Conte dans « Alle con una verde milonga ».Chaque étape est un tremplin vers une autre réalité. Là-haut, je peux vraiment imaginer être autre chose.
Le groupe sera le même que celui avec lequel je joue depuis un certain temps : harmonica, guitares, tout est complet. Pas de pistes d'accompagnement préenregistrées, juste de la musique live. C’est ainsi que je veux présenter mes chansons.
LES DATES
13 avril 2025 – Estragon, Bologne
15 avril 2025 – Théâtre Concordia, Venaria Reale (TO)
16 avril 2025 – Théâtre Cartiere Carrara, Florence
18 avril 2025 – Largo Venue, Rome
23 avril 2025 – Casa Della Musica, Naples
28 avril 2025 – Hall, Padoue
29 avril 2025 – Alcatraz, Milan
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