Tegan et Sara mènent une campagne de lettres ouvertes contre la législation anti-transgenre au Canada. La lettre, créée par la fondation du duo pour l'égalité et la justice LGBTQ+, a été publiée le 31 mars à l'occasion de la Journée internationale de visibilité des transgenres. Plus de 400 artistes ont signé la lettre, dont Alanis Morissette, Carly Rae Jepsen, Neil Young, Elvis Costello, Feist, Mac DeMarco, Pup, Peaches et Kevin Drew de Broken Social Scene.
« Les politiques anti-trans qui s'enracinent au Canada vont au-delà de la discrimination : elles présentent un risque évident pour le bien-être mental et physique des personnes trans partout au pays », peut-on lire dans la lettre. « En tant qu'artistes, nous connaissons le danger d'un environnement social et politique qui restreint l'expression, l'exploration, l'individualité et l'autodétermination. Nous voulons continuer à vivre dans un monde qui célèbre la beauté de la différence, car différence et art vont de pair. Nous croyons également au pouvoir d’utiliser notre voix pour ceux qui ne sont pas entendus.
La longue liste d'artistes qui ont signé pour soutenir l'initiative de Tegan et Sara comprend également Buffy Sainte-Marie, Metric, Julie Doiron, Andy Shauf, Backxwash, Owen Pallett, Badbadnotgood, Rufus Wainwright, KD Lang, Allison Russell, Sum 41, Stars, Hayden Menzies de Metz, Alexisonfire, Ryan Hemsworth, Tokyo Police Club, Amy Cole de Rural Alberta Advantage, Chad VanGaalen, Chet Porter, Coeur de Pirate et Jasmyn.
À l’heure actuelle, aucune législation anti-trans n’a été promulguée au Canada, mais diverses politiques ont été proposées dans une poignée de provinces. En février, la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a proposé d'interdire les soins de santé affirmant le genre pour les jeunes trans, comme le traitement hormonal et la chirurgie de confirmation du genre, rapporte CBC. Smith a également soumis des propositions concernant les politiques de notification parentale pour les étudiants qui changent de nom ou de pronoms, ainsi que l'interdiction pour les femmes trans de participer aux ligues sportives féminines.
Quelques mois auparavant, le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan avaient annoncé que le consentement parental était requis avant que les écoles puissent honorer les noms et pronoms choisis par les enfants de moins de 16 ans. « Le gouvernement ne devrait jamais se mettre entre les parents, leurs enfants et les soins de santé et les soutiens fondés sur des données probantes. », poursuit la lettre ouverte de la Fondation Tegan et Sara. « Nous avons tendance à adopter une législation anti-trans de plus en plus néfaste au Canada, et nous appelons nos communautés et les décideurs politiques locaux et nationaux à mettre un terme à cette montée inquiétante de la politique anti-trans. »
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